Du bonheur 2.0 : Lankome et Coke veillent au grain.

Deux heures dans l’antichambre du travailleur social du centre d’accueil ce vendredi dans l’attente d’une rencontre pour négocier des meilleures conditions de vie pour le bon peuple vieillissant.

J’ai fait contre mauvaise fortune bon coeur et me suis farci 2 ou 3 Reader Digest, le numéro spécial de la revue Châtelaine (pour ses 50 ans) que j’ai feuilletée comme monsieur Foglia de la CyberPresse. Il n’a pas beaucoup aimé, le monsieur. Je vous donne le lien de sa chronique dans la quelle il s’irrite un peu des quelque 180 pages de markedingue consacrées au bonheur qui pourrait advenir grâce à différents produits éradicateurs de ridelles, inhibiteurs de glycation, amplificateurs de cils et fomenteur de peau resubstancée.

J’ai aussi été intrigué par une entrevue qu’a accordé le Journal les Affaires à Jonathan Mildenhall, sympathique vice-président mondial de la stratégie publicitaire et créative de Coke :

L’essence de coke, c’est le bonheur

Culotté le titre? Un peu mon neveu! Je vous cite un petit bout de l’entrevue :

D.B. – Nike se réinvente en développant des produits, alors que Coke vend toujours le même produit. Comment rester dans le coup ?

J.M. – Nous réinventons constamment la conversation avec nos consommateurs. Par exemple, à l’ère de Facebook, YouTube et Twitter, la nouvelle définition du bonheur passe par le partage. Nous voulons partager ce que nous connaissons et ce que nous découvrons. Les 14 millions de fans Facebook de Coca-Cola, quant à eux, partagent leur définition du bonheur. Coke est devenu le fil par lequel les citoyens de tous les pays du monde peuvent faire connaître ce qui les rend heureux.

Tout les buzz word y sont : Twitter, Facebook, partage, conversation, bonheur. Ne manque que la ‘conversation’ qu’on retrouve plus loin dans l’entrevue. Quatorze millions de fans partageant sur ce qui les rend heureux !!! Ciel!

et celle-ci,  de citation :

D.B. – Comment les médias sociaux modifient-ils votre stratégie ?

J.M. – Notre marque ne nous appartient plus, elle est désormais entre les mains des consommateurs. Jadis, Coke créait elle-même les cas de réussite entourant sa marque. Aujourd’hui, la plupart de celles-ci émanent des consommateurs. Notre rôle consiste à leur fournir les bons outils pour qu’ils puissent créer.

Une seule question, si ces marques nous appartiennent, si nous créons la réussite, si nous les enrichissons, j’aimerais bien savoir quand je vais recevoir ma ristourne? Faut parfois faire le plein de bon vin!

Je vous donne quand même le lien Wikipedia vers le bonheur

et ceci, pour les paresseux :

Étymologiquement, vient de l’expression « bon urû ».

Eür est issu du latin augurium qui signifie « accroissement accordé par les dieux à une entreprise ». (je mets le gras)

Futée,  l’entreprise Coke.

Bon dimanche!

Bebette

Ce billet n’est pas sponsorisé par Coke.

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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