Ponti, Bolt et Zotero : irrésistibles

Petit noton : Usain Bolt et sa bande de joyeux baladeurs jamaïcains viennent tout juste de fracasser le record  du monde au 4 x 100 mètre relais.

Ponti :

Battre des œufs en neige, ou en quoi que ce soit d’autre, est-il un crime plus grave que battre un record ?

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Zigonnage et brettage ce samedi matin avec le logiciel Zotero.

Zotero est un logiciel de gestion de références gratuit, libre et open source qui s’inscrit dans la philosophie du Web 2.01. Il permet de gérer des données bibliographiques et des documents de recherche (tels que des fichiers PDFimages, etc.). Ses principaux atouts techniques reposent sur l’intégration au navigateur Web, la possibilité de synchronisation des données depuis plusieurs ordinateurs, la génération de citations (notes et bibliographies) dans un texte rédigé depuis les logiciels LibreOfficeMicrosoft WordNeoOfficeZoho et OpenOffice.org Writer grâce à l’installation d’un simple plug-in2. Le développement du logiciel est à l’initiative du Centre d’Histoire et des Nouveaux Médias (CHNM) de l’Université George Mason (GMU).

Source Wikipedia

Je me suis servi pour tester l’animal des recommandations de lecture que j’ai publiées depuis janvier 2012 sur Le Club des irrésistibles des bibliothèques de Montréal. Pour le Club, nul n’est prophète en son pays, c’est Lionel Dujol qui en a fait la meilleure description à la faveur d’un stage qu’il a effectué dans nos bibliothèques en décembre 2011. Vous pourrez lire son billet ici.

Alors Zotero, ça permet aussi de créer des webographies et de les partager sur le web. Ça donne ceci :

Suggestions de lecture – Luc Jodoin – pour le club des irrésistibles

En jouant sous la carlingue du bolide Zotero, j’ai retrouvé le billet soumis au Club concernant le livre de Ponti : Questions d’importance. Je le reproduis ci-dessous pour le ramener à la surface du web, lequel on en conviendra est un peu chrono-dégradable, et Ponti, ses questions, valent vraiment le détour, le retour, complètement fou :

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Claude Ponti fait, depuis belle lurette, le bonheur des petits avec la colorée expressivité de ses dessins et sa déconstruction du monde et du langage. Je pense, de mémoire, à Blaise et le château d’Anne Hiversère (2008), à ses montres molles, à son Almanach Ouroulboulouck (2007).

Dans Questions d’importance, il nous livre son ontologie personnelle, ses questions sur l’être, le paraître et l’inattendu. C’est festif, pissant, rigolonicieux. Je vous donne des exemples triés sur le volet pour vous donner le goût d’aller lire.

Dans quelle caverne, le premier mythe de la caverne ? Qui fut la première personne appelée depuis l’entrée de la première grotte habitée pour lui rappeler de ne pas oublier d’acheter le journal ? Qui fut la première personne à recevoir une engueulade parce qu’elle n’avait pas fermé la porte de la grotte? Quand s’est posée pour la première fois la question primordiale de l’œuf et de la poule ? La peur viscérale, l’angoisse métaphysique, l’interrogation ontologique et la régression fœtale sont-elles indéfectiblement liées au concept de grotte ? […] Battre des œufs en neige, ou en quoi que ce soit d’autre, est-il un crime plus grave que battre un record ? […] Comment s’appelait la première personne dont on a tiré de la musique en taillant une flûte dans son tibia ? Qui a été le premier à être dernier ? Quelle a été la première nostalgie ressentie ? Comment s’est appelée la première odeur identifiée ? […] Quelle fut la première étoile contemplée ? Quels furent les sentiments de la première carotte arrachée ? […¸] Une peine infinie est-elle apte à l’éternité ? Qui a eu l’idée de pendre ? Qui a fabriqué la corde ?

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Fou,  je vous disais…

Ça bat tous les records olympiques en matière de questionnement existentiel.

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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Une réponse à Ponti, Bolt et Zotero : irrésistibles

  1. Marie médiatrice dit :

    Merci de nous ramener notre vieil ami Ponti Dan le décor :-) En lien avec les performances de nos joyeux baladeurs jamaïcains, je suis nostalgique du rasta Bob Marley : intensité, le feu sacré! Certainement le plus grand mythe jamaïcain du siècle. Viens de terminer « Bob Marley destin d’une âme rebelle » que je recommande… Des anecdotes juteuses bien campées dans le contexte politique des années 60. – Bonne fin de vacances! À bientot!

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