Le blues de Naomi Fontaine

J’apprends avec joie que Naomi Fontaine est en lice pour le prix des cinq continents de la francophonie pour son récit Kuessipan. Pour en savoir plus sur le prix, Naomi et les autres finalistes, on consultera le site des Bibliothèques de Montréal ici.

Sinon on trouvera, ci-dessous, un collage que j’avais proposé au Club des irrésistibles en mai dernier.

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Lire et relire Naomi Fontaine, « un chant triste, sorte de cri du coeur. Comparable au blues. La langue innue presque chantée, aux intonations lentes, celle qu’on fait durer par des respires au manque de voyelles, impénétrable, comme un rappel à la nature, la dureté, l’écorce et les panaches. » S’approprier un lieu où « Les lacs servent de route. Les rivières indiquent le Nord. » Un territoire où « Tout résiste dans l’immédiateté. Tout s’oppose au sens commun. Tout repose, les âmes anciennes et les familles en vacances. » Les Innus, « ils ont laissé sur les rochers, l’eau des chutes et le vert des épinettes, leur empreinte, leur regard. » Être attentif, car « Le silence fait du bien à celui qui l’écoute et parfois même, on peut entendre le saumon qui remonte la rivière. » À lire, mains tendues, car « on ne voit dans la nuit que ce que les mains peuvent toucher. »

C’est aussi disponible en version numérique chez publie.net sur le portail numérique des Bibliothèques de Montréal.

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A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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