Lee restait tous les jours assise auprès du poêle à bois, à boire du café et à lire tout ce sur quoi elle parvenait à mettre la main dans le désordre de la bibliothèque locale. Tellement petite et désordonnée, en fait, qu’elle choisissait les livres en fonction de la couleur de leur couverture, au gré de ses humeurs – rouge quand elle se sentait brillante et en plein éveil intellectuel, verte quand elle avait envie de quelque chose de spirituel, d’amusant, bleue quand la fin de sa grossesse approcha et qu’elle se sentit devenir plus contemplative. C’est en tout cas le souvenir qu’elle en garde, tout comme elle se rappelle que le procédé fonctionna fort bien.
Bronwen Wallace, Si c’est ça l’amour, Les Allusifs, 2017 (pour la traduction française), p. 71-72