Température et incipit : Fritt-Flacc de Jules Verne [67]

nouvelles fantastique

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fictions.

Frritt !… c’est le vent qui se déchaîne. Flacc !… c’est la pluie qui tombe à torrents. Cette rafale mugissante courbe les arbres de la côte volsinienne et va se briser contre le flanc des montagnes de Crimma. Le long du littoral, de hautes roches sont incessamment rongées par les lames de cette vaste mer de la Mégalocride.

Tout le recueil est un régal, avec Théophile Gautier, Hoffman, Poe, Daudet, Villiers de l’Isle Adam, Bram Stoker, Jules Verne, Maupassant et Marcel Schwob.

Jules Verne, «Fritt-Flacc» dans Nouvelles fantastiques du XIXe siècle, L’anthologiste,
« Pause nouvelle classique » [édition numérique]

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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2 réponses à Température et incipit : Fritt-Flacc de Jules Verne [67]

  1. Michèle dit :

    Dans ce recueil de nouvelles, celle de Maupassant, « La Morte », séduit par son efficacité !
    L’auteur commence avec force, en dénonçant l’absurdité de l’amour-passion : « Pourquoi aime-t-on ? Est-ce bizarre de ne plus voir dans le monde qu’un être, de n’avoir plus dans l’esprit qu’une pensée, dans le cœur qu’un désir, et dans la bouche qu’un nom.** »
    Puis, termine par un efficace coup de poing. Passion=idéalisation=désillusion.
    Un condensé de désenchantement.
    Mais ma favorite reste celle de Bram Stoker, pour les raisons que je t’ai déjà données.

    **Ça me rappelle le Horlà, lorsque Maupassant déclare qu’il trouve ridicule d’être heureux à heure fixe chaque année par décret du gouvernement. Cet écrivain semble aimer considérer les comportements humains sous leur angle le plus biscornu.

    • Luc Jodoin dit :

      Pour ma part, ma favorite est celle de Jules Verne. Pour son invention langagière, ses mots rares (encore), et aussi parce que c’est celle qui se rapproche le plus de La mort à Samarkande. J’y reviens.

      Quant à celle de Maupassant, la finale m’a amusé. L’art de l’ellipse : «Étant sortie un jour pour tromper son amant, elle eut froid sous la pluie, et mourut » Triste destin.

      L’amour, sans passion, c’est un peu moche. Non?

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