Nicolas Guay (@machinaecrire sur Twitter) a écrit une ironique saynète, sur son blogue (Le Machin à écrire), mettant en action nos génies du marketing d’ici qui raffolent et abusent du mot «ici» dans la confection de signatures et de slogans publicitaires. À lire.
Dans un tout autre registre, je lisais hier Faïza Guène qui dans son roman La discrétion met l’emphase sur l’ici.
Accouplement apparenté à ceux de L’oreille tendue :
Une vie, même temporaire, ça s’ordonne. C’est ainsi qu’ils avaient inventé instinctivement leurs lois hybrides, à mi-chemin entre le village de leur souvenir et leur idée d’ici.
Parce qu’ils vivaient ici. Voilà, il était temps de l’admettre. C’est vrai que ça durait plus que prévu. Il faut dire que ce pays est doué pour voler des années aux hommes, il est doué pour leur confisquer leurs espoirs et enterrer leurs rêves dans des milliers de petits cercueils.
(Le mot «ici» est en caractères italiques dans le texte d’origine)
Références :
Faïza Guène, La discrétion, Paris, Plon, 250 pages (édition numérique)
Illustration piquée à Nicolas Guay. J’espère qu’il me pardonnera.