La mouche sur le bras d’une jeune fille ressuscitée [49]

La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici

La mouche fait parfois irruption dans la peinture. En témoigne cette remarquable toile de Gabriel von Max, La Résurrection de la fille de Jaïre, aperçue au Musée des beaux-arts de Montréal dans le cadre de l’exposition consacrée à la galeriste Berthe Weill.

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J’avais noté le 2 avril 2022 : Il semble que les mouches aient aussi envahi le monde de la peinture. Jetez un œil à la mouche qui s’est posée sur le sein gauche de la Mona Lisa impudique de Pierre Gilou.

Je rapatrie cette toile ici. La mouche posée sur le sein de Mona Lisa impudique tiendra compagnie à celle posée sur le bras de la fille de Jaïre.

joconde

Une exposition sur l’art du trompe-l’œil vue à Madrid au musée Thyssen-Bornemisza, le 1er avril 2022

Bonus.

La célèbre et saisissante installation de Damien Hirst, A Thousand Years (1990), bien que présentée en espagnol dans cette vidéo, s’impose par la force muette et grouillante de ses images : un langage universel. Vie et mort des mouches en direct. Hirst développe une esthétique de la décomposition qui tranche radicalement avec la pureté émanant de la toile de Gabriel von Max.

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La femme en rouge et vert : hors cadre.

chaises Fernand Léger

Deux membres de la cellule « La Culture au Pouvoir » du FLC (Le Front de libération des chaises) se sont rendus à l’exposition consacrée à la galeriste Berthe Weill au Musée des beaux-arts de Montréal. Ils ont passé un long moment à tenter de décortiquer la signification de l’œuvre de Fernand Léger : Dessin pour la femme en rouge et vert (1913).

Ils ont interpellé des touristes qui rôdaient autour de ce tableau pour recueillir leurs impressions. Après tout, cette toile se distinguait surtout par l’étrange absence de vert et de rouge. Après de longues discussions, ils ont conclu qu’il s’agissait d’une œuvre ouverte, inachevée et exploratoire, invitant le public à imaginer les couleurs suggérées. «La banalité de l’art émergeant du début du siècle précédent», a osé énoncer un baratineur échevelé qui passait par là en coup de vent.

L’absence de la figure de la femme a cependant consterné le cercle des participants de ce séminaire improvisé. Des chaises, prisonnières de formes géométriques plus ou moins cubistes, ont suscité l’horreur. Les deux activistes du FLC en ont été troublés et choqués.

Ils n’eurent pas même le temps d’asperger le tableau de sauce tomate ni de se coller la main au plancher — actes symboliques s’il en est — qu’un surveillant d’installation, visiblement formé en esthétique d’urgence, bondit hors de l’ombre pour disperser les esthètes surexcités. Il déclama, d’un ton péremptoire :  «Ce que vous prenez pour une femme en rouge et vert pourrait tout aussi bien être un commentaire chromatique sur l’absence de représentation, une méditation sur la mort de l’Homme ou un hommage  – hors cadre – à une femme chère au peintre. Merci de respecter l’espace sacré de l’indécidable. Dégagez!»

Ils dégagèrent.

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[Une exposition passionnante. Berthe Weill fut une véritable visionnaire : elle a contribué à l’émergence des artistes — femmes et hommes — qui allaient révolutionner l’art au tournant du XXe siècle. Bref, courez-y. Ne me remerciez pas. Para servir.]

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L’image de l’Abricot qui fait mouche : «La colline qui travaille» de Philippe Manevy [48]

la colline qui travaille
La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici

À force de lassitude, de maussaderie, une étrange expression s’était imprimée sur les traits de ma grand-mère. Le bas de son visage était traversé par un sillon profond, indélébile, qui partait presque de ses mâchoires et remontait vers la commissure des lèvres, qu’il tirait vers le bas : elle affichait en permanence un sourire à l’envers qui la faisait ressembler à Jean Gabin dans les films de sa vieillesse, ceux dans lesquels il joue les patriarches revenus de tout.
Très ponctuellement, cette expression était remplacée par une joie rapide, lorsqu’elle repérait chez l’autre un défaut dont elle pouvait se moquer. Alors que ses désirs s’étaient émoussés, elle avait conservé de sa jeunesse son sens de l’observation. Elle avait eu, elle avait encore le génie de la caricature, l’art d’inventer des sobriquets – ainsi cette voisine, surnommée L’Abricot, à cause de sa silhouette ronde, de son éternel pardessus orange et de son caniche presque de la même forme et de la même teinte qu’elle. L’image faisait mouche, et ma grand-mère esquissait ce qui, chez elle, se rapprochait le plus d’un sourire : une grimace.

Le roman de Philippe Manevy, écrivain franco-québécois, tisse avec brio l’histoire de sa famille. Bien que les sagas familiales ne m’attirent pas particulièrement en général, celle-ci a été une agréable surprise : je l’ai adorée. L’histoire du temps qui passe et qui gruge tout sur son passage. J’ai été fasciné par ses grands-parents, des personnages romanesques, excessifs, drôles et touchants.

Plus jeune, alors qu’il était à l’université, un professeur et écrivain avait traité Philippe Manevy avec mépris et condescendance lorsque ce dernier lui avait confié son désir d’écrire un roman sur sa famille. Je peux vous assurer que cet enseignant, qui se voulait sans doute pédagogue, était à côté de la plaque. Philippe Manevy est devenu un véritable écrivain.

C’est une recommandation de lecture.

Ne me remerciez pas.

Para servir.

Philippe Manevy, La colline qui travaille, Leméac, 2024, 228 p.

 

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La conjugaison du verbe départir dans La Dèche d’Akim Gagnon

Akim Gagnon conjugue le verbe départir par analogie avec finir, et non selon le modèle de partir, comme le préconisent certaines sources, tandis que d’autres s’y opposent.

Il se départissait de plusieurs de ses responsabilités. 

Les opposants, partisans de «départait» :

Le Figaro.
Le NouvelObs. La conjugaison.
Bescherelle.
Jean Girodet, Pièges et difficultés de la langue française.

Le correcteur linguistique québécois Antidote privilégie une conjugaison calquée sur celle du verbe finir : «départissait».

J’ai demandé l’avis d’EddY, éditeur émérite à la retraite :

Nous acceptons les deux formes puisque le Grand Grevisse signale que quelques écrivains plus ou moins reconnus en ont sans honte fait usage. D’ailleurs, si «répartir» se conjugue comme «finir», pourquoi cela ne pourrait-il pas être le cas pour «départir»? Je le conjugue spontanément ainsi, et ce, depuis belle lurette. Alors, pour ton édification, je n’hésite pas à fourguer ci-dessous, in extenso, les propos du grand grammairien à ce sujet :

On constate une très forte tendance, même dans la langue littéraire, à conjuguer départir comme finir :
 Je me soutenais par orgueil, mais regrettais alors Hilaire qui me départissait l’an d’avant de ce que mon humeur avait sinon de trop farouche (GlDE, Nourritures terr., IV, 1).
 Le Paradis, c’est la merveille. Dans aucune des parties de son poème, Dante ne se DÉPARTIT d’une façon tout à fait naturelle et humaine (BARRÉS, Maîtres, p. 17).
 De tels hommes […] sont avertis des parties de la réalité sur lesquelles leurs dons spéciaux leur DÉPARTISSENT une lumière particulière (PROUST, Pastiches et mélanges, p. 155). Grevisse, Le bon usage. 14e édition.

EddY est un grand lecteur souffrant d’hypermnésie. Il ajoute :

Il existe d’excellents écrits en français contenant au moins une occurrence de l’une ou l’autre des formes du verbe «départir» conjugué comme le verbe «finir» :

«départisse»
 Le chasseur, Éric Vuillard

«départissent»
 Le romancier portatif, Nicolas Dickner
 La vie de Gérard Fulmard, Jean Echenoz
 Le cas Trump, Alain Roy
 Ils ont couru l’Amérique, Serge Bouchard

«départissait»
 Traité de balistique, Alexandre Bourbaki (Nicolas Dickner)
 La fille de Hanh Hoa, Thomas Bronnec

«départissions»
 Du bon usage des étoiles, Dominique Fortier

Il convient, de plus, de reconnaître que l’usage quasi généralisé de cette conjugaison parmi les locuteurs québécois et marseillais conforte la position d’EddY.

J’ajouterais que je n’emploie presque jamais le verbe départir. Collectionneur compulsif, je ne me sépare jamais de mes photos de chaises, de mes incipit météo, de mes mouches littéraires, de mes citations sur les oiseaux tombant du ciel, ni de mes oublis.

Je ne lancerai pas la pierre à Gagnon sur cet enjeu grammatical. Pour mon compte-rendu descriptif du flux discursif de son roman, La Dèche, suivez ce petit lien.

Para servir!

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Akim Gagnon, La Dèche, Groupe d’édition la courte échelle, La Mèche, 2025, 279 p.

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L’art de la citation cinématographique

Deux films visionnés la semaine dernière.

  1. Où est la maison de mon ami (1997) du cinéaste iranien Abbas Kiarostami.
  2. Une langue universelle (2024) du cinéaste canadien Mathieu Rankin. Dans son film, il réalise le tour de force de métamorphoser Winnipeg en une ville iranienne.

Incipit de ces deux films :

Le film de Kiarostami s’ouvre sur un plan-séquence rapproché, où l’on entend des écoliers chahuter derrière la vieille porte entrouverte d’une classe.

Scène suivante : le professeur pénètre dans la classe.

Il semonce vertement les élèves.

Il vérifie si les élèves ont fait leurs devoirs. Nématzadé a négligé de les faire. Trois fois consécutives. Il sera renvoyé s’il ne les remet pas le lendemain.

Entre-temps, un élève entre en retard dans la classe.

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Dès l’ouverture du film de Rankin, un plan séquence révèle une école. À travers les fenêtres, on distingue des enfants agités, faisant tout un raffut dans leur classe, dans l’attente de leur professeur qui est en retard.

Scène suivante : le professeur gravit les escaliers externes de l’école et pénètre dans la classe d’immersion.

Il semonce vertement les élèves.

Entre-temps, un élève, Omid, entre en retard dans la classe.

Une fois Omid installé, le professeur lui demande de lire la phrase écrite en français au tableau. L’élève déclare en être incapable : il s’est fait voler ses lunettes par une dinde! Le professeur lui rétorque avoir écrit à trois reprises à son père pour lui demander d’acheter de nouvelles lunettes à son fils.

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De la belle citation. J’y ai vu un hommage teinté d’humour que rend Mathieu Rankin au célèbre cinéaste Abbas Kiarostami.

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La Dèche d’Akim Gagnon : son feuilleté discursif

La dèche

Le héros de cette autofiction aime les œuvres d’art, la bibine, la musique et les verbes d’action. Se crinquer le pinson; s’autofaire l’amour; se polir un peu le pion; arroser le bout de [s]on pipeau; faire couler [sa] sauce gribiche; se vider les gosses; s’affuter l’opinel; faire cracher le venin au python; [s]’éplucher le panais dans les buissons; elle croit que je me crosse dans un parc; me masturber dans les toilettes (7 occurrences); Elle aura tout le luxe de se rouler la bille; planter ta mère (2); gagner le jackpot à la loto en même temps qu’il se faisait sucer; essayer de ne pas déféquer dans mon pantalon; [se] faire élargir le trou sombre en prison;  je suis sur le bord de chier dans mes culottes; ça bande (1 fois); ça se crosse (8 ); ça chie (16) et ça pisse (21). Il y a des crosseurs (4).

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La mouche de Mathias Imbert : le don du dedans [48]

mouche

La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici

JimG m’a transmis un haïku écrit par une de ses amies punkette.

Et hop! De la flotte!
Le soleil est en déroute
Les crapauds rigolent
La météo, on s’en fout
Les mouches veulent danser

Message bien reçu : un moratoire est demandé à propos de la publication abusive d’incipit météorologique dans les chansons.

Les mouches colonisent depuis longtemps la chansonnette. Il suffit d’avoir l’oreille tendue (ou tordue, au choix) pour les entendre vrombir dans les textes des véritables paroliers. JimG

Il n’en reste pas là, il me recommande l’écoute de la drolatique et poétique chanson La Mouche de Mathias Imbert (nom de scène Imbert Imbert).

Il avait sept ans et demi,
c’était un bon petit
Tout plein de soleils dans les yeux,
de ceux qu’on garde peu
Il était calme, il était sage,
pas très grand pour son âge
Mais on sentait dans ses façons,
que c’était pas un con
Il aimait à être tout seul,
jouer à compter les moutons
Adossé au tronc du tilleul.

Un jour qu’il n’avait pas école,
sous son arbre, tranquille
Il aperçut dessus le sol
une mouche immobile
Elle semblait morte, bel et bien,
il l’a pris dans la main
Mais quand il lui toucha le nez,
il l’a senti bouger
Il accourut dans la cuisine,
sorti le miel la margarine
Lui prépara une tartine.

A partir de ce jour
De ce geste d’amour
De ce don du dedans
Il trouva une amie
Et un sens à la vie
Il l’aima tellement
Qu’la mouche s’en remît.

Il lui donnait à butiner
aux heures de repas
Elle avait bien récupéré,
mais ne volait toujours pas
Il la prenait jusqu’à l’école,
perchée sur son épaule
Mais un jour en sortant de la douche,
plus trace de la mouche
Et alors qu’il pleurait des nus,
un grattouillis sur son dos nu
La mouche lui était revenue.

A partir de ce jour
Dans un geste d’amour
Dans un don du dedans
C’est en mari fidèle
Qu’il aima sa donzelle
Et l’aima tellement
Qu’il lui coupa les ailes.

Cette histoire n’est pas terminée,
attention à la chute
Car du troisième où il vivait,
elle fut un peu abrupte
Comme il était vraiment content
de ce vieux coup fumant
Il s’en alla radieux et fier
la montrer à sa mère
Elle en fit une anastomose,
mais en contenant sa colère
Elle lui dit de faire quelque chose.

Sans plus faire de détours
Il rendit son amour
Aux libertés du vent
Reniant tout son être
Et la voulant renaître
Il l’aima tellement
Qu’il la jeta par la f’nêtre.

Toute ressemblance à des faits
Ou à des personnages
Sont totalement assumés
Volontaires et sauvages
Et la morale de cette histoire
N’a d’autre vertu que de voir
Ou d’envisager à devoir

Se méfier de l’amour
Du boulet qui l’entoure
Qu’est la nature humaine,
Se trouver un ami
Et un sens à la vie
Mais surtout pas le même
Se méfier de l’amour
Du boulet qui l’entoure
De ces dons du dedans
Des serments qui s’emmêlent
Du sermon rituel
D’être bien vigilant
À ne pas perdre ses ailes.

En-tête : Ptecticus Trivittatus, une mouche soldat. Photo prise par Marie-Anne Poggi, responsable du Club des irrésistibles des bibliothèques de Montréal. Le blogue du Club est sous respirateur artificiel depuis le 28 novembre 2024. Il est toutefois possible de s’abonner à son infolettre hebdomadaire pour faire le plein de recommandations de lecture. Vous n’avez qu’à cliquer ici.

La chanson :

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Incipit météo : Quinze chansons sous le soleil de l’été [140]

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fiction.

Never open a song with weather? Peut-être, car il pourrait y avoir des petits conflits intergénérationnels et esthétiques.

Une compilation de quinze chansons de L’Institut national de l’audio visuel (INA).

Vous pouvez écouter l’ensemble en continu à la fin de ce billet, sans publicité.

Vous pouvez aussi sélectionner celles qui vous intéressent en fonction de l’interprète et de la profondeur de l’incipit météo. Avec publicité pour ceux qui n’ont pas l’abonnement premium.

Il y a des perles dans ce florilège.

Claude François se déhanchant, chantant avec son double, pantalon blanc à pattes d’éléphant. J’ai aussi joint en post‑scriptum  son Alexandrie Alexandra. Pas d’incipit météo ici, mais une vidéo qui atteint les sommets du kitsch.

Gainsbourg interprétant sa chanson, clope au bec, de guingois, quasi caché du public.

La cuirette et le « manspreading » de Johnny Hallyday.

Mes incipit préférés, pour le moment : Hello le soleil brille brille brille et Voilà l’été / Voilà l’été / Voilà l’été / Voilà l’été /.

JimG me signalait, hier, deux chansons qui pourraient rejoindre ma collection d’incipit musicaux. Je te réchaufferai d’Aznavour et Nantes de Barbara. C’est chose faite, vous les retrouverez plus bas.

Claude François, Toi et le soleil

Nous n’aurons plus jamais un jour de pluie
Tous les nuages se sont dissipés

Johnny HallydayLa fille de l’été dernier

Je ne veux pas perdre de temps
Il y a autre chose sur terre
Que travailler pendant l’été
Pour gagner une misère

Joe DassinL’été indien

Tu sais
Je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage, un peu comme celle-ci
C’était l’automne
Un automne où il faisait beau

George ChakirisThe summer knows

The summer smiles, the summer knows,
And unashamed, she sheds her clothes.
The summer smoothes the restless sky,
And lovingly she warms the sand on which you lie.

Mort ShumanUn été de porcelaine

Il y a quinze ans à peine
Il y a quinze ans déjà
Ma mémoire est incertaine
Mais mon coeur lui n’oublie pas

Un été de porcelaine
Un coeur pour la première fois
Qui chavire et se déchaîne
Et balbutie ses premiers pas

Claude NougaroUn été

Un été
Où je venais d’atteindre mes 14 ans
J’avais donné rendez-vous à une enfant
Une petite Espagnole du quartier 

Claude NougaroMon disque d’été
Mon disque d’été est déjà rayé
Par les rayons gris de la mélancolie
Mon disque pleure sur sa dernière heure envolée
Mon disque d’été est déjà voilé
Sa mer est noire sur ses plages de pluie
On ne peut être l’été après avoir été

Les Négresses vertesVoilà l’été

Voilà l’été
Voilà l’été
Voilà l’été
Voilà l’été

Nana MouskouriLa dernière rose de l’été

Si demain tu cueilles une rose
Dont le coeur est déjà fané
Dis toi bien que cette rose
Est la dernière de l’été
Hier encore au voisinage
Fleurissait tout un jardin
Dont il ne reste qu’un feuillage

Le grand orchestre du splendidSummertime

Summertime,
And the livin’ is easy
Fish are jumpin’
And the cotton is high

Annie CordyHello le soleil brille

Hello le soleil brille brille brille
Hello tu reviendras bientôt
Là-bas dans ton village
Au vert cottage
Plein de chants d’oiseaux

Enrico MaciasIl est comme le soleil

L’eau et la terre, tu peux les emporter
Si c’est trop cher, tu peux même les voler
Mais pas le soleil
Y’ a rien à faire, tu ne peux pas l’attraper

Sacha DistelTu es le soleil de ma vie

Tu es le soleil de ma vie
Tu es le soleil de mes jours
Tu es le soleil de mes nuits
Tu es le soleil de l’amour

Serge GainsbourgSous le soleil exactement

Un point précis sous le tropique
Do Capricorne ou do Cancer
Depuis j’ai oublié lequel
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n’importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement juste en dessous

Les suggestions de JimG :

Charles Aznavour, Je te réchaufferai

Le ciel tisse une couverture en laine
L’été prépare ses quartiers d’hiver
Mais n’aie pas peur de la froidure, Hélène
Je te réchaufferai, je te réchaufferai

Barbara, Nantes

Il pleut sur Nantes
Donne moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

La totale. 51 minutes 50 secondes d’écoute :

P.-S.

 

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