L’incipit météorologique de « La ciudad y sus muros inciertos » de Murakami [112]

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Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fiction.

Comme ça fait partie de la politique de la maison, aussitôt que Murakami publie un nouveau roman, nous allons voir de quoi il retourne. Je peux d’emblée dire que ça promet, avec un incipit sur le temps qu’il fait.

Comme nous maîtrisons très mal le japonais et que, selon des sources sûres, la traduction française ne sera disponible qu’en 2025, nous nous sommes rabattu·e·s sur la version espagnole.

Comme je suis de nature paresseuse et que je n’ai pas que ça à faire, tapuscrire le texte des écrivain·e·s, j’ai utilisé l’appareil photo de mon ibigophone pour la reconnaissance optique de l’incipit.

Comme il existe une fonction qui permet de traduire l’extrait océrisé dans la langue de mon choix, je l’ai testée.

Comme ce bidule de traduction d’Apple n’est vraiment pas au point :

Cet après-midi d’été-là, nous remontions le cours de la rivière et toussions dans le doux parfum des plantes.

Comme DeepL et Google translate ne font guère mieux.

Je vous mets la traduction espagnole et la traduction française, une gracieuseté de ma dulcinée.

«Aquella tarde de verano remontábamos el curso del río envueltos en el dulce aroma de las plantas, íbamos sorteando tímidos diques y deteniéndonos de vez en cuando a contemplar los pececillos plateados que nadaban en los remansos, hasta que nos descalzamos por fin y dejamos que la cristalina corriente de agua lamiera nuestros tobillos y nuestros pies se hundieran en la fina arenilla del fondo como en las blandas nubes de un sueño. Yo tenía diecisiete y tú apenas dieciséis.» p. 11

«Cet après-midi d’été, nous remontions le cours de la rivière, enveloppés par le doux arôme des plantes, nous évitions des digues timides et nous nous arrêtions parfois pour contempler les petits poissons argentés qui nageaient dans les bassins, puis nous nous déchaussions et nous laissions le courant d’eau cristallin nous lécher les chevilles, et nos pieds s’enfonçaient dans le sable fin du fond, comme dans les nuages légers d’un rêve. J’avais dix-sept ans et toi à peine seize

Para servir.

Abrazos fuertes!

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Haruki Murakami, La ciudad y sus muros inciertos, TusQuests editores, colección andanza, Barcelone, 2024, 560 p. Traduit du japonais par Juan Francisco González Sánchez,

 

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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Une réponse à L’incipit météorologique de « La ciudad y sus muros inciertos » de Murakami [112]

  1. Martine Lebon dit :

    J ai adoré, merci à la traductrices. Gracias
    J ai hâte de le lire en français. Je compte sur toi Luc pour nous avertir en 2025.
    Merci de nous avoir partagé ce parfum d été.
    Martine

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