Température et incipit : Qui a tué mon père (15) + court éditorial

qui a tué mon père

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fiction.

Si ce texte était un texte de théâtre, c’est avec ces mots-là qu’il faudrait commencer : Un père et un fils sont à quelques mètres l’un de l’autre dans un grand espace, vaste et vide. Cet espace pourrait être un champ de blé, une usine désaffectée et déserte, le gymnase plastifié d’une école. Peut-être qu’il neige. Peut-être que la neige les recouvre petit à petit jusqu’à les faire disparaître. p. 9

Notes additionnelles :

Lecture recommandée. L’élite politique française s’en prend vraiment plein la tronche dans ce récit : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Ceci dit, pas question de fanfaronner, les habiletés politico-technocratiques de là-bas ont tout à fait été intégrées par nos élites d’ici. Cela a un nom : la mondialisation de la bêtise.

Dernière phrase du bouquin, du père à son fils :

Tu as raison, tu as raison, je crois qu’il faudrait une bonne révolution. p. 85

Référence :

Édouard Louis : Qui a tué mon père, Seuil, 2018, 85 p.

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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