Température et incipit : Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer (32)

Amour Laferrière

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fictions.

Bel incipit qui marie jazz et chaleur torride.

Pas croyable, ça fait la cinquième fois que Bouba met ce disque de Charlie Parker. C’est un fou de jazz, ce type, et c’est sa semaine Parker. La semaine d’avant, j’avais déjeuné, dîné, soupé Coltrane et là, maintenant, voici Parker.

Cette chambre n’a qu’une qualité, tu peux jouer du Parker ou même Miles Davis ou un coco plus bruyant encore comme Archie Shepp à trois heures du matin (avec des murs aussi minces que du papier fin) sans qu’aucun imbécile ne vienne te dire de baisser le son.

On crève, cet été, coincé comme on est entre la Fontaine de Johannie (un infect restaurant fréquenté par la petite pègre) et un minuscule bar-toplesss, au 3670 de la rue Saint-Denis, en face de la rue Cherrier. p. 11

Référence :

Danny Laferrière, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer, VLB éditeur, 1985, 153 p. (édition numérique ici)

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
Ce contenu a été publié dans Recommandation de lecture, Température et incipit, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *