Lecture de vacances. L’âge de bronze : Le récit de la guerre de Troie. En bande dessinée. Largement inspirée des conteurs de l’antique antiquité: Homère, Euripide et Apollodore, notamment. Version un peu remaniée du récit original: les dieux de l’époque n’interviennent pas dans cette version de la chicane de ruelle. Ça m’a ravi, avouez que ce n’était pas juste. Cette légende, c’était un peu comme un match de lutte truqué. Il y a bien sûr Cassandre dans la BD, qui lit l’avenir dans les fonds de verre d’ούζο et qui les met en garde, ces vaillants guerriers (ça va mal tourner), mais la pauvre, on ne l’écoute pas. Rangée dans la catégorie des débiles. C’est en trois tomes. Je n’en suis qu’au premier. J’adore, ils sont tous là : Hélène, Andromaque, Oenone, Hector, Pâris (Πάρις) et Ulysse. J’espère que l’auteur va un peu modifier le dénouement de l’histoire, parce que si ma mémoire est bonne, mes trois héros vont tous passer l’arme à gauche, savez comme le Saint-Bernard dans la Guerre des tuques. Quelle tristesse! Que l’on sauve Pâris! Il le mérite parce que moi, je l’aimais, et je trouvais qu’il avait un excellent jugement de Pâris. Il avait choisi la Beauté, Hélène et, j’imagine, toutes sortes de fantasmes innommables dans ce texte. Pourquoi je lis ça? Parce que, sans vouloir vous narguer, j’ai des loisirs, la mémoire bringuebalante, que j’ai un peu oublié mon grec ancien, et à cause (ou grâce à) de mon amie Marie-Hélène qui raconte cette histoire à ses enfants pour les endormir.
Référence :
Eric Shanower : L’âge de bronze, tome 1, : Un millier de navires, Éditions Akiléos (pour la traduction française), 2004, 207 p.