[Billet que j’avais déjà publié sur mon blogue. Disparu suite à un crash informatique. J’avais un double soumis en 2013 au Club des irrésistibles des Bibliothèques de Montréal. Opération récupération dans mes archives]
J’ai enfin eu le plaisir de lire le dernier tome de la série 1984 d’Éric Plamondon : Pomme S. J’y étais allé en 2012, pour les deux premiers tomes, de mon humble contribution sur le site du Club des Irrésistibles. C’est rapatrié ici pour Hongrie-Hollywood Express et ici pour Mayonnaise (2012).
Plaisir renouvelé pour à peu près les mêmes raisons que j’évoquais dans mon billet sur Hongrie-Hollywood express : « drôle sans être farfelu, léger (feuilleté plutôt) sans être insipide, encyclopédique sans être assommant, à première vue échevelé, mais parfaitement construit. Un art tout à fait maîtrisé de l’énumération qui n’a d’égal que celui pratiqué par Georges Perec dans Les Choses (1965) ou dans Penser/Classer (1985). »
Ça tourne gaiement, avec une suave érudition, autour de Steve Jobs, de la pomme d’Adam, de la gravité, de cybernétique, de la naissance de l’informatique, du markedingue, de l’enfance et de la beauté. L’auteur a finement tissé la toile qui unit ses trois tomes : « En 1984, Johnny Weissmuller meurt de vieillesse. Richard Brautigan se tire une balle dans la tête et Gabriel Rivages perd sa virginité. C’est aussi l’année où Apple lance le Macintosh. »
Un regard ludique et passionnant sur le monde. À lire.
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Note de 2019 : Ristigouche était pas mal, je l’avais recadré en 140 caractères : Un boucher, Pierre Lhéger. La lente mort de sa mère. La défaite de la Ristigouche, la pêche et le sauvetage d’un cachalot. Épuiser un destin.
Accouplements : il y a un cachalot qui échoue sur la rive dans Oyana du même Plamondon.
Au vu de mes billets sur la série 1984, force est d’admettre que j’abusais de l’énumération.
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Plamondon, Éric, Pomme S. Roman. 1984 — Volume III, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 63, 2013, 232 p. Ill.