Température et incipit : La position du tireur couché de Jean-Patrick Manchette [57]

Manchette

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fictions.

C’était l’hiver et il faisait nuit. Arrivant directement de l’Arctique, un vent glacé s’engouffrait dans la mer d’Irlande, balayait Liverpool, filait à travers la plaine du Cheshire (où les chats couchaient frileusement les oreilles en l’entendant ronfler dans la cheminée) et, par-delà la glace baissée, venait frapper les yeux de l’homme assis dans le petit fourgon Bedford. L’homme ne cillait pas.

Ce qu’en pense Philippe Didion dans ses Notules dominicales du 18 août 2019 : magistral.

«On est ici dans un roman d’action et de comportement (behavioriste, en bon français) d’où toute psychologie est exclue. Action, vitesse, détachement du narrateur, ingéniosité de la construction en boucle, c’est magistral.»

Jean-Patrick Manchette, La position du tireur couché , Gallimard, coll. Série noire n° 1856, 1981; 192 p.

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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