Vous ne me croirez pas. Je le sais, j’ai l’intense et vilaine propension à tartiner bien épais quand j’aime un texte. Ce trop court livre (87 pages) de Horguelin est un bijou parfaitement ciselé. Un sommet dans l’art de la légèreté : la meilleure façon d’approfondir une pensée, un sujet ou un être humain. Sept petites histoires un peu folles. Le temps et l’espace virevoltent comme des horloges molles. Les trois récits ayant pour thème le cinéma, la peinture et le théâtre ébranleront vos certitudes narratives. On est au pays de Borgès et de Cortazar, le tout patiné d’une touche oulipienne et de motifs perecquiens. Ceci dit pas nécessaire d’avoir pratiqué Borges, Cortazar ou Perec pour bien peser le recueil. Pas besoin de mode d’emploi, ça se lit comme un premier conte, se déguste comme un premier amour. Un merveilleux faussaire, ce Horguelin, un faux monnayeur de petits plaisirs. Un vrai. Un faux authentique. Je n’en suis pas encore revenu. Un gros boum direct sur la cafetière! Mais pouvez-vous bien me dire ce que vous attendez pour vous aventurer dans cet univers des pas perdus ?
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Texte soumis au Club des Irrésistibles : à paraître le 21 juillet 2012
/ Thierry Horguelin.
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Illustration : Bernin : L’extase de Sainte-Thérèse. Illustration bien connue de tout ceux qui ont lu le Séminaire de Jacques Lacan, livre XX, intitulé «Encore» et qui porte bien sûr sur la jouissance
Rien. Je me precipite pour trouver ce bijou sur Amazon ou autre 😉
Merci!
Michelle