À l’instar de L’Oreille tendue (voir ses Accouplements), j’aime bien la rencontre fortuite de textes littéraires d’horizons différents. Deux extraits : l’un tiré de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia-Marquez, l’autre de 2084 : la fin du monde de Boualaem Sansal. Ça tourne autour des mots et des choses, du début et de la fin du monde.
Le monde était si récent, que beaucoup de choses n’avaient pas encore de nom et pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt. Cien años de soledad
À la fin des fins régnera le silence et il pèsera lourd, il portera tout le poids des choses disparues depuis le début du monde et celui encore plus lourd des choses qui n’ont pas vu le jour faute de mots sensés pour les nommer. 2084 : la fin du monde
Références
Sansal, Boulaem, 2084 : La fin du monde, Paris, 2015, 273 pages
Garcia Marquez, Gabriel, Cent ans de solitude, Paris, Éditions du Seuil, 1968, 391 pages. Traduit de l’espagnol par Claude et Carmen Durand.