Obsédante et récurrente odeur de chien, sans chien

 

Je relis Cherokee de Jean Echenoz. Il y a des images qui restent imprégnées dans notre caboche, malgré les années passées. Pourtant, je ne me rappelle pas à quelle heure sortit la marquise.

Georges entra : cela sentait fort le chien, ou plutôt les chiens, dont au moins un mouillé. Mais il n’y avait pas de chien, pas plus que de volaille dans le poulailler ruiné qu’étayait un mur tout au fond du jardin. Jean Echenoz, Cherokee, 1982

Il y eut un prêtre au volant d’une R5 sans options, sans radio ni rien, réduite à sa fonction locomotrice : les sièges étaient raides et flottait une puissante odeur de chien bien qu’il n’y eût pas de chien. Jean Echenoz, Un an, 2014.

Jean Echenoz, Cherokee, Éditions de Minuit, 1983. [édition numérique]

Jean Echenoz, Un an, Éditions de Minuit, 1997. [édition numérique]

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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