Deux films visionnés la semaine dernière.
- Où est la maison de mon ami (1997) du cinéaste iranien Abbas Kiarostami.
- Une langue universelle (2024) du cinéaste canadien Mathieu Rankin. Dans son film, il réalise le tour de force de métamorphoser Winnipeg en une ville iranienne.
Incipit de ces deux films :
Le film de Kiarostami s’ouvre sur un plan-séquence rapproché, où l’on entend des écoliers chahuter derrière la vieille porte entrouverte d’une classe.
Scène suivante : le professeur pénètre dans la classe.
Il semonce vertement les élèves.
Il vérifie si les élèves ont fait leurs devoirs. Nématzadé a négligé de les faire. Trois fois consécutives. Il sera renvoyé s’il ne les remet pas le lendemain.
Entre-temps, un élève entre en retard dans la classe.
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Dès l’ouverture du film de Rankin, un plan séquence révèle une école. À travers les fenêtres, on distingue des enfants agités, faisant tout un raffut dans leur classe, dans l’attente de leur professeur qui est en retard.
Scène suivante : le professeur gravit les escaliers externes de l’école et pénètre dans la classe d’immersion.
Il semonce vertement les élèves.
Entre-temps, un élève, Omid, entre en retard dans la classe.
Une fois Omid installé, le professeur lui demande de lire la phrase écrite en français au tableau. L’élève déclare en être incapable : il s’est fait voler ses lunettes par une dinde! Le professeur lui rétorque avoir écrit à trois reprises à son père pour lui demander d’acheter de nouvelles lunettes à son fils.
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De la belle citation. J’y ai vu un hommage teinté d’humour que rend Mathieu Rankin au célèbre cinéaste Abbas Kiarostami.