Mes BD à moi : Guy Delisle, Chroniques de Jérusalem

C’est Le Mois de la BD dans les Bibliothèques de Montréal. Je publierai tout le mois de mai une série de billets sur mes lectures récentes du genre. Quant à savoir quelle est Ma BD à moi, c’est à suivre… faisons durer le plaisir.  Je vous invite à aller soumettre votre BD à vous sur le portail  des Bibliothèques de Montréal, c’est iciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Allez, faites comme : lisez-la à deux ou à plusieurs, votre BD.

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Récit autobio-graphique de Guy Delisle qui a passé une année à Jérusalem en compagnie de ses enfants et de sa femme Nadège, en service commandé dans la Bande de Gaza pour Médecins sans frontières. J’aime la facture toute simple des romans graphiques de Delisle (voir aussi Chroniques birmanes (2011) et Pyongyang (2005) – autres incontournables). Delisle a vraiment trouvé son style, son geste, en réalisant ses trois récits. Il n’y a qu’à comparer avec ses premiers coups de griffe (je pense à Comment ne rien faire (2007), notamment). Trame narrative originale, on découvre le quotidien de Jérusalem-Est en le suivant au volant de sa poussette ou simplement depuis la fenêtre de son atelier. La subjectivité du regard est bien assumée, l’ironie des situations et l’autodérision sont bien esquissées, sans charge excessive. On notera la présence obstinée et obstinante du Mur tout le long du récit pour bien marquer l’irréconciliable, l’absence de dialogues entre les peuples et le fractionnement de la Terre « bénie ».
– Fauve d’or au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2012.
– Prix du meilleur album de langue française publié à l’étranger par un Québécois. Festival de la bande dessinée francophone de Québec (25e édition).

Recommandation de lecture publiée le 20 avril 2012 sur le portail du club de lecture Les irrésistibles

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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