Température et incipit : Le train des enfants de Viola Ardone [92]

Le train des enfants - Ardone

Never open a book with weather. Elmore Leonard, Ten rules for writing fictions.

L’autrice a mis le paquet pour nous faire sentir le temps qu’il fait dans l’incipit du dernier chapitre. Manque juste le printemps.

Le temps s’est refroidi sans crier gare. On est en juin, mais on dirait le mois de novembre. Il a plu, cette nuit. Un orage qui semblait ne jamais devoir finir. Ce matin, un soleil blafard s’est levé, citron fripé dans le ciel gris. La température a chuté, un automne soudain. Les passants dans la rue disent qu’on ne peut jamais être sûr de rien, qu’ils ont dû ressortir leurs manteaux d’hiver.

Que dire de ce roman? J’aime bien ce citron fripé dans le ciel gris, mais les beaux sentiments font rarement de la bonne littérature, à plus forte raison quand le narrateur est âgé de 8 ans.

En lice pour le prix du Club des irrésistibles 2022 des Bibliothèques de Montréal. On ne peut pas empêcher un cœur d’aimer.

Viola Ardone, Le train des enfants, Albin-Michel, 2021 (2019 pour l’édition italienne). (Édition numérique)

A propos Luc Jodoin

Effleure la surface des choses. Intérêt pour la littérature, la langue, les arts visuels, la sociologie et les enjeux sociaux. Tendance woke. Préfère Madrid à Barcelone.
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