[La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici.]
dans vos chambres tranquilles
quelques mouches lourdes
s’abîment aux fenêtresjeux d’ombres
derrière les rideaux de cretonne
leur vol engourdi dessine
un patient théâtre d’entêtementaccrochés çà et là
des portraits sévères
des rubans et des médailles
récitent les temps de vos vies. p. 71
Merci à Benoît Melançon pour le relais.
Sur ma pile. J’avais vraiment aimé son recueil précédent : Expo Habitat.
Voyer, Marie-Hélène, Mouron des champs suivi de Ce peu qui nous
fonde, Saguenay, La Peuplade, coll. «Poésie», 2022, 196 p.