La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici
Quand les mots sortent de ma bouche comme des mouches, tu ne les chasses pas.
Ce récit poétique m’a été chaudement recommandé par mon bon ami JimG de St-Athanase. Alors que dans Lignée de Mireille Cliche, la mère s’adressait à sa fille, c’est ici la fille qui écrit à sa mère. Un récit de lignée inversé.
Le texte regorge de pépites littéraires, offrant des instants de grâce et de réflexion à chaque page. [Cette phrase a été écrite par l’IA. Elle regorge de poncifs et de clichés littéraires. Pas tout à fait au point le bidule de l’avenir, qui, bien sûr, frappe à nos portes.]
Un lecteur, trop sensible, du FLC (Le Front de libération des chaises) a été horrifié par ces chaises qui pendent du plafond :
Les chaises pendent du plafond, les lampes poussent du plancher et un chien sans queue boite sur le mur.
Un procédé littéraire assez rare dans un récit poétique. Un zeugme :
Tu ne dis rien lorsqu’en avril je décroche chaque glaçon qui pend le long du chemin entre la petite école et notre maison. C’est pour ajouter à ma collection de balles perdues, de temps morts et de clés qui n’ouvrent rien.
Une leçon de vie. Patience et longueur de temps :
L’avantage de vieillir, c’est qu’on voit moins la poussière.
Un conseil pour les futurs véritables écrivains :
Cette histoire vraie est librement inspirée de mon imagination.
L’autrice tend aussi l’oreille. À suivre, peut-être, bientôt, sur vos écrans, ici. C’est fait, le 4 janvier 2025, là.
À lire. Une de mes révélations littéraires de l’année 2024.
Merci JimG.
Para servir.
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Kristina Gauthier-Landry, Le don, La Peuplade, 2024. [édition numérique]