La mouche envahit toute la littérature. Où que vous posiez l’œil, vous y trouverez la mouche. Les véritables écrivains, quand ils en ont eu l’opportunité, lui ont consacré un poème, une page, un paragraphe, une ligne; Augusto Monterroso, Les mouches. Pour le contexte, voir ici
ICITTE ET LÀ
pendant que je vous clame ça
quelque part une femme pousse
un cri
elle ouvre entier son corps pour laisser passer la vie
y’a une vache
une lionne
une pieuvre
une licorne
une papillonne
une opossum
une truie alimentaire
une otarie
une ours polaire
une rhinocéros
une chacale féroce
une lapine de laboratoire
une tortue
une araignée
une crabe
une méduse
une baleine une brebis
qui font de même aussi
mais sans la même espérance de vie
[…]
y’a des rires et des drames
des pires et des charmes
p. 36 et 39.
Il n’y a pas de mouche, mais il y avait tout un slameur.
Jean-Sébastien Larouche, Des longueurs dans le Styx, illustrations : Mivil Deschêne, Les Éditions de L’Écrou & Jean Sébastien Larouche, 2018, 76 p.