Amusante coïncidence. En route, en métro, pour le Salon du livre de Montréal, je lisais Roman sans rien, d’Antoine Charbonneau-Demers. À l’arrêt, station Viau, je suis tombé sur ces mots :
Lol traversait le Salon du livre à la hâte, son exemplaire fripé et furieusement annoté d’Un week-end au manoir sous le bras. Il venait de s’assommer de vodka dans les toilettes, et tirait une traîne tourbillonnante de vapeurs d’alcool.
Lol aimait tout ce qui était artistique. Le mot «art» même le faisait vibrer. Chaque année, depuis qu’il était enfant, la frénésie du Salon du livre de Montréal s’emparait de lui. Les éclairages au néon, l’air sec, les files d’attente, les signets gratuits et les dédicaces le transportaient dans un délire presque hystérique. Les pauvres auteurs, seuls derrière leurs stands, bénissaient la compagnie de Lol.»
À mon arrivée au Salon du livre de Montréal, dans la vraie vie, j’ai été ennuyé par les éclairages au néon, alors je me suis rendu dare-dare au stand des Écrits des Forges rencontrer Mireille Cliche pour obtenir une dédicace de ses deux derniers recueils de poésie. Je vous recommande fortement la lecture de ses œuvres complètes et de celles à venir.
Quant à Roman sans rien… Que dire?
Le hic avec ce roman c’est qu’il en raconte trop, alors que je m’attendais à rien.
Tous les goûts sont dans la nature.
Antoine Charbonneau-Demers fait partie des 5 finalistes du Grand Prix du livre de Montréal.
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J’ai consacré des billets à l’œuvre de Mireille Cliche. On les retrouvera ici, là et là-bas
Antoine Charbonneau-Demers, Roman sans rien.